Le moulin de la ferme de Schillinger, sur les berges du Pechogen dans la vallée du même nom, est l'un des plus beaux moulins de la Forêt-Noire. Destination populaire, ce moulin est un bâtiment classé devenu un véritable joyau depuis sa restauration. Construit en 1802 comme moulin à farine, il possède, en plus de sa roue classique, un arbre à came en fer dont les dents sont constituées de peignes en bois. Le moulin fut exploité jusqu'en 1963 sans interruption par la famille Schillinger. Depuis 1997, après une restauration réalisée avec amour, le moulin est entièrement fonctionnel. La visite du moulin (incluant un repas copieux) se fait sur réservation auprès de la famille Schillinger (tél. : +4976 45/6 32).
Le musée de l’horlogerie
Depuis le printemps 2012, un musée de l'horlogerie a été installé dans l’ancienne grange du quartier historique de Freihof. Des mouvements petits et grands issus d'une collection privée y sont exposés, affichant l'heure avec une précision fascinante, certains depuis plusieurs siècles. Suivez l'interaction des divers mécanismes et systèmes d’entraînement qui y deviennent apparents. Outre de grandes pendules et des horloges de gare ou de mairie, on peut y admirer un grand nombre de pièces d’origine locale, tel que le vieux cadran de l'église de Mußbach, une pièce de l’ancien clocher de l’église de Dörfle, l’horloge de l’atelier d’Emil Herr ou encore l’"horloge du maire": offerte en 1881 par le maire Gottlieb Ziebold et le secrétaire d’État Christian Schneider sen. Le musée a été agrandi en 2017 et est maintenant l'un des plus grands du monde avec plus de 50 horloges de tour.
Horaires d’ouverture
D’avril à octobre, tous les vendredi de 15h à 17h
Visites sur rendez-vous : Hans Grafetstätter, (tél. : +4976 45) 89 21
Contact et itinéraire : www.heimatverein-freiamt.de
Freihof 11, 79348 Freiamt
La chapelle de l’abbaye de Tennenbach
Cette ancienne abbaye cistercienne fut fondée vers 1161 par l'abbé Hesso. Elle jouait alors un grand rôle dans l'établissement et la gestion des domaines et territoires environnants et était placée sous le patronage des margraves de Bade. Au fil des siècles, l’abbaye a connu de nombreux pillages et incendies et a dû être abandonnée par ses habitants pour leur propre protection. Elle fut vidée à la suite de la sécularisation en 1806.
Dans les années qui suivirent l'évacuation, mais avant la démolition des bâtiments, elle servit d'hôpital pour les soldats bavarois et autrichiens qui, en 1813, s'étaient installés autour du Rhin après la bataille des Nations près de Leipzig. Les soldats qui y sont morts sont enterrés à proximité. L'église de l’abbaye fut démolie puis reconstruite à Fribourg, devenant la Ludwigskirche, mais cette dernière fut ensuite détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. La chapelle de l’abbaye témoigne encore aujourd’hui de la splendeur d’antan du site. Pour visiter la chapelle mariale gothique, demandez la clé à l'auberge ZumEngel (tél : 076 41/86 64).
Monuments aux soldats
Au cours des guerres de libération de 1813 à 1815, l'ancienne abbaye de Tennenbach servit d'hôpital militaire. Environ 1 500 soldats autrichiens et bavarois succombèrent à leurs blessures et furent enterrés dans une fosse commune située entre l'ancienne abbaye de Tennenbach et le district de Glasig près de Freiamt. En 1851, le premier monument commémoratif fut érigé, avant d’être remplacé quelques années plus tard par une pyramide de pierre. En 1907, deux stèles commémoratives ont été ajoutées de part et d’autre du monument en l’honneur des soldats d'Autriche et de Bavière.
Les ruines du château de Keppenbach
La ruine du château de Keppenbach culmine à 455 m au-dessus du niveau de la mer. Poussés par la découverte de minerais d'argent sur les coteaux du Brettenbach, les ducs de Zähringer s'emparèrent de la région et évincèrent la petite noblesse qui entretenait les terres. Faisant du chevalier de Keppenbach leur sujet, ils lui ordonnèrent de construire un château pour protéger les mines d'argent. Cependant, le rendement de l'argent étant plus faible que prévu, les activités d’extraction furent arrêtées en 1800. Après la mort du dernier duc de Zähringer en 1218, la famille Keppenbach, malgré une plus grande indépendance et un succès initial, dut, à cause notamment du faible rendement de l’argent, chercher des moyens de subsistance à l’extérieur et commença à piller la région. Devenue un fléau, les bourgeois de Fribourg s’organisèrent pour détruire le château en 1396. Mais dès 1408, les Keppenbach furent autorisés à reconstruire leur château. Il fut cependant entièrement détruit au cours de la guerre des paysans en 1525. Ainsi finirent les chevaliers de Keppenbach, complètement appauvris, sans résidence et dépourvus de pouvoir. Entre-temps, le pouvoir et l'influence avaient été transférés dans d'autres mains. Entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, un groupe d’artisans travailla à sa reconstruction. Le château mesurait à l'origine 200 m de long, 35 m de large et était l'un des plus grands du Brisgau. Aujourd'hui, les objets découverts sur les lieux sont conservés dans le bâtiment "Bäule" du musée de la ville. Les ruines, découvertes par des amateurs de châteaux, se trouvent à une vingtaine de minutes à pied de la Sägplatz de Freiamt (près de la mairie) en suivant un chemin qui traverse la forêt.